Interview sur Babelio , le réseau social de la littérature.
- Quel est le livre qui vous a donné envie d'écrire ?
Je pense que la lecture de Jules Verne, étant enfant, m’a donné à mon tour envie de me lancer dans l’écriture fantastique et imaginaire. C'est à ce moment-là que je me suis mis à écrire des contes. Puis plus tard des romans. En fait, j’avais envie d’écrire le livre que j’avais envie de lire. Et je ne l’ai jamais trouvé, donc je l’ai écrit. Sinon je n’aurais peut-être jamais écrit de romans.
Il y en a tellement. Mais bon, puisqu'il en faut un je sentirai bien Le parfum de Patrick Süskind, faire passer toute cette diversité de fragrances par les mots, c'est tout simplement un chef d'œuvre. On se sent tout petit. Effectivement si on commence à lire tous les classiques, on peut se dire que tout à déjà été écrit. Mais chacun a sa touche personnelle à ajouter. Et c'est là que l'aventure commence, défricher une terre inconnue...
Le premier choc a été de me confronter à la science fiction américaine avec les maîtres Isaac Asimov, A.E. Van Vogt, Philip K. Dick... J'y passai mes nuits.
La nuit des temps de Barjavel. Si cela pouvait être vrai. Une histoire d'amour pour l'éternité...
Marcel Proust, « A la recherche du temps perdu », un des grands classiques, je n’y suis jamais arrivé. Mais j’essaierai à nouveau un jour.
Les Sept Plumes de l'aigle de Henri Gougaud. Un livre au style envoûtant. L'itinéraire étonnant et attachant d'un homme en Amérique du Sud sur fond de chamanisme.
Voyage au bout de la nuit est un grand classique. Mais qui fait l'apologie du côté sombre de l'être humain et ce qui me gêne aussi est cette aura dont bénéficie toujours Céline qui était malgré tout un collabo.
Celle d'Henri Gougaud justement :"Maintenant que le vent emporte nos paroles. Si elles ne sont que poussière, qu'elles retournent à la poussière. Si elles sont vivantes, qu'elles nourrissent la vie."
Un auteur que j'ai rencontré sur des salons et avec qui j'ai sympathisé, Jean-Philippe Depotte qui a publié un premier roman, Les Démons de Paris aux Editions Denoël. Cela se passe à la fin du XIX° siècle. C’est un roman fantastique habilement construit et au style talentueux.
Les aventures romanesques de Spiris sont terminées. Peut-être reprendrai-je le fil dans quelques années. Mais mon prochain livre devrait narrer une histoire fantastique. Je n’en dirais pas plus. C’est top secret. Chut !
Ce thème m’intéressait mais sans plus. C’est en vivant des coïncidences banales puis de plus en plus étonnantes que j’ai décidé de les raconter dans un ouvrage pour tenter de les comprendre. J’ai pas mal de retours de lecteurs qui me font part de leurs propres coïncidences. Elles sont souvent intrigantes. D’ailleurs si vous lisez cette interview, est-ce vraiment un hasard ?
Oui, je me suis passionné pour la mythologie, l’archéologie, les sociétés de l’antiquité, notamment les sociétés initiatiques telles que le mithraïsme chez les Romains, les mystères d’Eleusis en Grèce, le culte d’Osiris et Isis en Egypte et plus près de nous les Celtes. Je me suis intéressé à leur relation avec la nature et leurs rituels théurgiques et pseudo-magiques pour construire le monde imaginaire de Spiris.
La BD est un travail d’équipe. Il faut un scénariste, un illustrateur, un coloriste. Je suis pour l’instant toujours à la recherche d’un illustrateur Fantasy pour adapter la trilogie Spiris en BD. [note de Babelio : avis aux intéressés ! ]
La littérature imaginaire permet de s’évader, d’imaginer mais aussi de nous ramener à notre propre réalité. C’est pour cela qu’elle est magique. Dans imaginaire, il y a le mot image et image n’est-il pas l’anagramme de magie ? Et cet imaginaire depuis les légendes arthuriennes ne fait qu’évoluer.
Il y a tellement de genres dans la fantasy. La mode est actuellement aux vampires avec notamment un toulousain plein de talent, Sire Cédric. En fait, tout dépend de l’imagination de l’auteur. Il ne doit pas y avoir de limites à l’imaginaire. Quand on disait à Jorge Luis Borges que la littérature fantastique était un sous-genre de la littérature, il répliquait que la littérature était plutôt un sous-genre de la littérature fantastique.
C’est une communauté bien inspirante pour ma part. C’est intéressant de confronter nos méthodes d’écriture, nos sources d’inspiration… On se retrouve lors des salons du genre, comme Les Imaginales à Epinal ou le Salon de l’Imaginaire ce mois-ci à Aix-en-Provence. J’ai des affinités avec des auteurs français tels que Edouard Brasey, Henri Loevenbruck, Georges Foveau ou Ange