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Chasseurs d'Orages

Ils courent les routes à la poursuite de l’orage

Dans La Tribune de Genève - 30  Août 2007

De nombreux Genevois ont été réveillés par de violents éclairs dans la nuit de mardi à mercredi. Une occasion rêvée pour les chasseurs d’orages de ramener les plus beaux clichés de la foudre.

Dans la nuit de mardi à mercredi, sur le coup des 2 heures du matin, il fallait avoir un sommeil de plomb pour ne pas être réveillé par les coups d’éclat de la météo. Pourtant, certains n’attendent que ça.

Prêts à parcourir les routes d’Europe munis de leur ordinateur portable et de leurs appareils photo, les chasseurs d’orages se lancent à la poursuite des nuages les plus noirs. Leur objectif: capturer les plus beaux éclairs, quitte à rouler plus de 800 kilomètres ou à veiller toute une nuit.

Christophe Suarez est l’un d’entre eux. La perspective d’un orage le fait grimper sur le Salève avec son appareil photo, dans le but de capturer l’éclair parfait. Depuis, ses clichés font le tour du monde.

A côté de son travail d’informaticien dans une organisation internationale, ce Haut- Savoyard de 41 ans est tombé amoureux des orages lorsqu’il était petit: sa passion naît le jour où la foudre s’abat à 50 mètres du jardin de sa grand-mère. Il passe les années suivantes à se documenter sur ce phénomène. L’idée de photographier les orages naît avec l’avènement de la technologie du numérique: en 2003, Christophe Suarez décide de se procurer tout le matériel nécessaire.

Chasser les orages demande de la patience et du temps: dès que la météo se gâte, les adeptes prennent le volant et partent à la recherche de la foudre. «Il m’arrive de chasser trois fois par semaine», explique Christophe Suarez. La panoplie du passionné est onéreuse: plusieurs appareils photo et objectifs sont nécessaires, ainsi qu’un ordinateur portable pour consulter les radars météo via Internet. Mais ce sont les déplacements qui coûtent le plus cher. «Il m’est arrivé de faire 800 kilomètres pour photographier un orage intéressant», explique le passionné. Les adeptes se retrouvent souvent à plusieurs pour poursuivre leurs éclairs.

Une passion à haut risque

Pour repérer leur proie, les chasseurs examinent tout d’abord la météo et déterminent s’il s’agira d’une bonne prise. En bref, plus l’orage est violent, plus il est intéressant. Ces photographes se placent en général sur les hauteurs. «Toute la question est de savoir précisément où la foudre va s’abattre», explique Christophe Suarez. «Ça vient avec l’expérience. »

Prévoir où l’éclair va tomber est d’autant plus crucial que ces photographes en herbe doivent protéger leur vie. «On prend des risques, c’est clair», explique Christophe Suarez. En cas de danger, les chasseurs se réfugient à l’intérieur de leurs voitures ou à de plus basses altitudes. «Mais parfois, on se fait avoir et la foudre se rapproche un peu trop», ajoute le photographe amateur.

Pourtant, le plus grand danger n’est pas l’éclair mais la conduite. Pluie, bourrasques, grêle: pour rattraper un orage, les chasseurs, surtout les plus jeunes, prennent des risques sur la route.

Par ailleurs, être exposé de si près à la foudre n’est pas sans conséquences. Les gaz dégagés par l’éclair provoquent des migraines, pouvant durer parfois plusieurs jours.

Pour partager sa passion tout en évitant les comportements déraisonnables, Christophe Suarez a créé un site Internet regroupant tous les chasseurs d’orages francophones. Les 200 internautes inscrits peuvent se renseigner sur cette activité grâce à un forum et à une charte rappelant les règles essentielles de sécurité. «Utilisez votre gilet fluo!», explique ce petit traité.

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